Le stock d'antiviraux et la fermeture des lieux publics remis en cause par un rapport américain.
Les gouvernements se penchent sur les meilleures façons d'agir au cas où se déclarerait une maladie fortement contagieuse qui toucherait une grande partie de la population et ferait de nombreux morts, entraînant dans son sillage la possibilité d'une instabilité tant économique que sociale.
Lors de la pandémie de grippe qui frappa les États-Unis en 1918, dans l'espoir que leurs mesures isoleraient les gens malades des gens bien portants et limiteraient la propagation de la malade, certains responsables municipaux prirent la décision de minimiser les contacts sociaux, fermant des écoles et des théâtres et interdisant les services religieux et les réunions au niveau local.
L'IOM, organisation non gouvernementale privée qui se livre souvent à des études pour le compte du gouvernement fédéral et qui fait partie de l'Académie nationale des sciences, s'est penché sur la façon dont de telles mesures avaient été appliquées par le passé, ainsi que sur des modèles théoriques prévoyant les conséquences de la mise en œuvre de telles mesures et les données scientifiques relatives à l'efficacité de ce genre de mesures.
Le 12 décembre, cette organisation a rendu public son rapport, qui n'est pas concluant, et recommandé un complément d'études, rappelant que des mesures qui sembleraient découler du bon sens pourraient avoir des conséquences inattendues.
Les réserves d' antiviraux, une mesure appropriée préconisée pour se préparer à une pandémie, semblait être une bonne idée, mais le rapport soulève des questions à propos de l'énormité des coûts qui pourraient être attachés à une telle mesure ainsi qu'à propos du caractère adéquat de telles réserves.
Les auteurs du rapport mettent également vivement en garde contre la possibilité d'une atteinte aux droits des personnes lors des initiatives mises en œuvre par une collectivité afin de juguler la propagation d'une pandémie.
Note ryback: C'est pour cette raison que la france a mis en place le comité PLATE-FORME VEILLE & REFLEXION "PANDEMIE GRIPPALE, ETHIQUE, SOCIETE" pour justement prendre en compte tous les aspects ethique d'une éventuelle pandémie.
Les spécialistes de cette organisation ont aussi étudié les évaluations faites des mesures prises par diverses collectivités des États-Unis alors qu'une pandémie de grippe mortelle se répandait dans le pays en 1918 et en 1919.
Ces spécialistes recommandent de préparer d'autres modèles théoriques des possibilités d'intervention des collectivités locales et de prendre en compte un plus grand nombre d'éventuels effets de ces interventions qu'on ne l'a fait jusqu'ici.
Alors même que ces travaux avancent, le gouvernement Bush a adopté un plan en vue de se préparer à la pandémie et exhorté les États fédérés et les collectivités locales, ainsi que le secteur privé, à mettre au point des plans visant à faire face à une maladie qui toucherait de nombreuses personnes.
Source complète: usinfo.state.gov