Le commerce et l'importation d'animaux en AFRIQUE seraient la cause de la continuité de la grippe aviaire sur ce continent.
Voici un extrait de l'Interview de Joseph Domenech, chef du service de santé animale du Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture pour le site afrik.com.
Afrik : Comment expliquez-vous que la maladie se propage ?
Joseph Domenech :
Nous avons deux hypothèses. L’introduction d’animaux vivants non déclarés et le commerce de ces animaux.
Le Burkina a, par exemple, de très nombreux échanges avec la Côte d’Ivoire. Toutefois, au Nord du Cameroun, ce sont des oiseaux sauvages (des canards) qui ont été infectés, donc nous ne sommes pas sûrs. Au Nigeria, le séquençage du virus a montré qu’il y avait plusieurs souches différentes venant d’Asie au cours du même mois. Cela renforcerait l’idée de l’introduction de la maladie par la faune et le commerce. En Afrique de l’Est, on pense au commerce important avec la Turquie, par exemple. En Egypte et à Djibouti, il s’agirait d’une contamination via le commerce. Mais en l’absence d’enquête sur la faune sauvage, il est difficile de déterminer les causes pour Djibouti et le Soudan. Mais il faut continuer à travailler et notamment regarder ce qui se passe en Europe avec la fin de la migration.
Afrik : Pensez-vous que les autorités des pays africains soient transparentes quant à l’évolution de la maladie ?
Joseph Domenech :
En général, elles sont transparentes car les services vétérinaires savent qu’on peut pas cacher cette maladie.
Le problème ne se situe pas vraiment au niveau de la transparence, mais de la capacité à vite déceler la maladie, à faire le diagnostique rapidement,... et tout cela prend du temps en Afrique. La couverture sanitaire n’est pas optimum, mais c’est lié au sous-développement.