Un canard infecté découvert dans le nord du cameroun.

Publié le par ryback

Un canard sauvage porteur du virus H5N1 a été retrouvé à Malapé, un petit village à 40 km de Garoua.

C'est un communiqué du ministre de l'Elevage, des Pêches et des Industries animales qui l'annonce. Un deuxième cas de grippe aviaire vient d'être confirmé par un laboratoire italien de la ville de Padoue. Les autorités camerounaises y avaient envoyé, il y a quelques jours, un prélèvement effectué sur un canard sauvage mort dans un lac de Malapé. Le petit village est situé dans la province du Nord, à une quarantaine de kilomètres de Garoua et près de la frontière avec le Nigeria. Cette dernière information laisse croire que l'oiseau porteur du virus H5N1 serait venu de ce pays voisin touché par la grippe aviaire depuis le mois de février dernier.

La découverte de ce nouveau foyer de la maladie ne va certainement rassurer personne au Cameroun. Ni le public en proie depuis deux semaines à une psychose aussi dévastatrice qu'injustifiée. Il suffit de voir les niveaux de prix atteints par le poulet et les oeufs sur les marchés. Ni les opérateurs de la filière avicole, qui depuis ce temps accusent le coup de cet état d'esprit de la population. Dans tous les cas, ce rebondissement va mettre à rude épreuve le dispositif de prévention et de lutte mis sur pied par les pouvoirs publics. Notamment en ce qui concerne la surveillance aux frontières avec le Nigeria.

Le premier foyer a été découvert le 11 mars dernier. Un canard mort dans un élevage du quartier Doualaré (Maroua) avait été testé positif après des examens confirmés par l'Institut Pasteur de Paris. Depuis, une douzaine de barrières sanitaires ont été érigées à travers sept provinces du pays. Parmi celles-ci, les trois de la province du Nord (Pont sur la Bénoué à Garoua, frontière avec le Tchad à Figuil et Mayo Oulo).

Dans son communiqué publié hier soir, le Minepia n'a pas manqué de rappeler les recommandations faites depuis une quinzaine de jours aux populations et aux éleveurs. Mais le temps est peut-être venu de passer à la vitesse supérieure en matière de communication et de riposte. Car à l'allure où vont les choses, l'épizootie pourrait causer de graves dégâts sur l'économie camerounaise.
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Publié dans H5N1 EN AFRIQUE

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